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Producteur de musiques, Producer Producteur d'artistes, Label... Qui fait quoi ?

Dernière mise à jour : 28 oct. 2022

Par www.pitchmusiccenter.com / François Pelissou

Producteur de musiques, Producer Producteur d'artistes. Qui fait quoi ?

Le terme de producteur est souvent utilisé de manière indistincte. Ce terme recouvre pourtant des métiers aussi bien différents que complémentaires parfois.


Pour commencer, voici ce que l’on dit et comment l’entendre :

Un « producteur de musique » : Produit de la musique ! Un beatmaker isolé par exemple est un producteur de musiques, même si il n’a pas d’artiste signé chez lui.


Un « producteur de phonogramme » : Produit de la musique et est propriétaire de l’enregistrement.


Un « producteur d’artiste » : Produit un artiste ! Un producteur qui a signé un contrat d’exclusivité avec un artiste a pour vocation d’être également le producteur phonographique de l’enregistrement qui en découle. On parle ici plus communément de « maison de disques » ou de « label ».


Un « Producer » est un terme anglo-saxon qui désigne en français le « réalisateur » ou « producteur exécutif ». Le « producer » est aussi souvent ingénieur ou technicien son, c’est aussi et surtout un ayant-droit car il apporte sa couleur à l’œuvre. Il n’est donc ni le producteur phonographique car il n’a pas la propriété du master, ni le producteur d’artiste puisqu’il se positionne au départ comme un prestataire de service intervenant et/ou ayant-droit.


Un « producteur de spectacles » produit des … spectacles !


Vous l’avez donc compris, ne dites plus « producteur » sans qualifier ou spécifier celui dont vous parlez.


Maintenant que nous avons défini les termes nous pouvons comprendre comment ces casquettes ou métiers peuvent se compléter, interagir ou pas. Ainsi vos rencontres professionnelles seront beaucoup plus constructives si vous savez identifier vos interlocuteurs.


Reprenons la notion de « producteur » dans sa dimension la plus complète et historique :


LE PRODUCTEUR DE PHONOGRAMME est la personne, physique ou morale (Une société) qui a l’initiative de la première fixation d’une séquence de sons. Avant d’engager tout enregistrement, le producteur signe un contrat avec l’artiste pour obtenir le droit d’enregistrer et d’exploiter l’enregistrement de manière exclusive. Il doit obtenir par ailleurs une cession des droits de tous les interprètes et/ou musiciens impliqués pour pouvoir prétendre être le producteur exclusif en contrôle de tous les droits d’exploitations.


Ce terme d’un autre temps «phonogramme» reste le terme juridique valable qui recouvre tous les supports qu’ils soient physiques ou numériques.


Source : Code de la propriété intellectuelle : Chapitre III : Droits des producteurs de phonogrammes (Articles L213-1 à L213-2)


Le producteur phonographique est celui qui est propriétaire de l’enregistrement original, on appelle cet enregistrement le « master ».


La responsabilité du producteur phonographique est donc de couvrir tous les besoins, et/ou de payer tous les frais liés à l’enregistrement, les répétitions, le studio, les musiciens, les locations de matériels éventuels, le réalisateur artistique, l’ingénieur du son, les repas, les transports, la logistique.


Important : Se déclarer producteur implique de prendre également les responsabilités de la convention collective du métier. Le producteur est donc légalement responsable de tout ce qu’il entreprend et doit répondre à toutes demandes liées aux usages dans le droit du travail (accident du travail, perte, vol, déclarations d’embauches, règlements des charges salariales etc..)


Le modèle économique du producteur et les droits voisins.


Depuis la loi Lang du 3 juillet 1985, le producteur est officiellement reconnu propriétaire de l’enregistrement, dit « le master » (Avant cette date, la propriété faisait l’objet d’un jugement au cas par cas selon litiges et/ou jurisprudences. Le producteur doit désormais donner son autorisation pour toute reproduction, mise à la disposition du public par la vente, l’échange ou le louage, ou la communication au public du phonogramme. (Source : Article L.214-1)


Avant 1985, le producteur tirait principalement ses profits des ventes de disques ou de la diffusion numérique. Depuis 1985, le producteur et l’artiste récupèrent également des «droits voisins», soit une rémunération issue de la diffusion des œuvres en radio et TV.


Comment circule l’argent du producteur de phonogrammes ?


En dehors de la vente de cd et des revenus issus du numérique via les plateformes de distributions, le producteur n’a pas à autoriser au coup par coup les usages classiques de diffusions des œuvres de son catalogue en radios ou dans tous les lieux habituels qui diffusent de la musique, car le système est « automatisé ». En effet, la loi Lang de 1985 prévoit deux types de compensations financières pour les producteurs :


La rémunération équitable et la copie privée.


La rémunération équitable


La SPRE est en charge de collecter la rémunération équitable auprès des lieux de diffusions et des radios/télés.


SPRE 27 rue de Berri 75008 PARIS T. 01 53 20 87 00



La copie privée


Il s’agit du prélèvement d’une taxe auprès des fabricants de supports vierges de gravures (cd) ou de stockages (Disque dur) pour équilibrer les pertes de droits découlant des copies privées des œuvres.


Les organismes de gestion collective qui récupèrent les droits voisins et les redistribuent aux producteurs sont :


https://www.scpp.fr/

SCPP Société civile des Producteurs Phonographiques

Rassemble trois majors, Universal, Sony, Warner) et environ 3000 labels indépendants.


https://www.sppf.com/

SPPF Société de Perception des Producteurs Français

La fonction est identique sauf que la société s’adresse aux labels indépendants et ne compte pas de major dans ses rangs.


Durée des droits voisins : 70 ans maximum


Formations :


Il n’existe actuellement pas de formation académique type au départ. Ce qui s'en rapproche le plus serait un BTS audiovisuel avec option "gestion de production". Vous pouvez aussi intégrer l’École nationale supérieure des métiers de l’image et du son (ENSMIS) de Paris pour un cursus de quatre années. De nombreux stages dans des sociétés de production audiovisuelle et musicale sont fortement conseillés. Des organismes de formations privées

proposent des modules de quelques jours à une semaine pour enseigner les fondamentaux.

Ces modules courts ne forment pas à un métier, mais plutôt à comprendre le domaine d'activité et l'écosystème de la filière musicale.


Extrait du livre "Music Business Express" de François Pelissou / www.pitchmusiccenter.com


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Extrait du livre "Music Business Express" de François Pelissou / www.pitchmusiccenter.com

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